Wednesday, December 23, 1987
TV Show • By Paul McCartney
Last updated on March 29, 2020
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Parfois ce n’est pas la start qui pose problème, mais ceux qui l’accompagnent, sous prétexte de la protéger. C’a été le cas pour Paul McCartney, invité dans la même émission que Juliette Gréco. Quand il a appris qu’elle était là, il n’en revenait pas. Lui, une immense vedette, était comme un petit garçon à l’idée de la savoir toute proche: “Juliette Gréco, la muse de Saint-Germain-des-Prés”. Avec timidité, ému, il a demandé s’il lui serait possible d’aller la saluer dans sa loge pour lui dire son admiration. Hommage d’un grand artiste à une grande artiste…
Il avait été convenu avec l’attaché de presse de Paul McCartney que celui-ci, arrivé à midi, devrait impérativement repartir à 21 heures 05 précises. Cette contrainte horaire était même une condition pour qu’il accepte de venir.
A midi, très ponctuel, McCartney débarque avec femme et enfants. Il nous avait demandé quelque chose qui de prime abord nous avait paru bizarre. Que tout le matos, tous les instruments de musique restent branchés en dehors de répétitions prévues. En fait, il ne s’agissait pas d’un caprice de start, mais d’une habitude systématique. En effet, il avait coutume, quand il devait attendre le moment de tourner, de se détendre en jouant de la musique avec sa femme.
Ce qui m’a frappé chez lui, c’est sa simplicité. Je l’ai vu saluer toutes les personnes présentes sur le plateau, jusqu’à l’assistant électro. Après avoir répété ses chansons avec sa guitare et son ampli, il s’est assis dans les gradins pour écouter les autres répétitions. Ce soir-là, un technicien est venu me remercier. “Vous vous rendez compte! J’étais assis là, et Paul McCartney a joué pratiquement pour moi tout seul!” Bouleversé, il a ajouté “Vous m’avez offert le plus beau cadeau de ma vie.”
Mais comme souvent avec les stars, Paul McCartney était flanqué, bardé, entouré d’une garde rapprochée, beaucoup trop rapprochée, les nombreux représentants de sa maison de disques. Ce soir-là, il y avait le patron pour la Grande-Bretagne, le patron pour la France, le patron pour Limoges (je plaisante). Tous supposés veiller sur lui, et tous rivalisant de zèle dans le bichonnage de leur protégé. A les écouter, Paul devait absolument repartir à 21 heures 05.
Le soir, donc, sous l’œil vigilant de son escorte de managers qui ne cessent de rappeler et de rappeler encore que Paul doit impérativement partir à 21 heures 05, je fais faire son plateau à l’ex-Beatles. Tout se passe fort bien et dans les temps. Je le remercie et nous nous disons au revoir. Alors qu’il retourne à sa loge, suivi par le staff qui ne cesse de le presser – “Il faut y aller, il faut y aller…” -, il tombe sur Gérard Louvin venu le saluer. Visiblement ravi de l’accueil et de l’ambiance, Paul demande à brûle-pourpoint quelle est la suite du programme. Comme Gérard lui explique que ça doit finir deux heures plus tard par un gâteau d’anniversaire et du champagne, il décide de rester. Pour le final, j’ai eu le plaisir d’être à ses côtés et de trinquer avec lui. En régie, les gens de sa maison de disques avaient enfin renoncé à regarder l’horloge.
Jean-Pierre Foucault, from “Ce n’est pas mon dernier mot!“
Written by Paul McCartney
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