September 1972
Press interview • Interview of Paul McCartney
Last updated on August 2, 2023
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Ollioules • Centre culturel Chateauvallon • France
Jul 09, 1972 • France • Ollioules • Centre culturel Chateauvallon
Juan-les-Pins • Theatre Antique • France
Jul 12, 1972 • France • Juan-les-Pins • Theatre Antique
Arles • Theatre Antique • France
Jul 13, 1972 • France • Arles • Theatre Antique
Jul 16, 1972 • Afternoon show • France • Paris • Olympia Hall
Jul 16, 1972 • Evening show • France • Paris • Olympia Hall
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Cinq concerts, c’est la fois bien peu et beaucoup pour un scarabée échappé en mal de bain de foule. Cinq concerts, Iorsqu’on s’appelle Paul McCartney et que l’on n’a pas mis cinq orteils sur une scène depuis plus de cinq ans, ce n’est pas toujours une affaire de simple esbrouffe. Avoir un “nom” n’est pas éternellement une sinécure ; “fantastique” se sont écriés les uns, “décevant” ont soupiré les autres. Il semble que, coté cour comme coté jardin, I’heure ne soit plus aux lauriers. Ceux de “Yesterday” appartiennent désormais à la légende, et ceux qui aujourd’hui pourraient encore faire enfler quelques têtes n’ont que peu de mains pour se faire jeter. Rendons quand meme à César ce qui est à César et rassurons-nous les uns Ies autres quant à Ia permanence chez I’apôtre des gentils “Fab Four”, du meilleur des swings. Renouvelant par ses atouts exotiques (bus peinturluré, reggae) Ie meilleur des genres (celui du rock confondu avec l’équipée romanesque), Paul et sa Virginie-Linda et leurs ailes n’auront certainement pas manqué d’apprécier la chaleur (toute climatique) de Ia cote méditerranéenne française. Banc d’essai aux relents de vacances, Ia portion française de cette tournée européenne aura été, pour beaucoup, riche en enseignements.
Pour le public des deux premiers concerts (si tant est qu’une audience de plagistes maniérés puisse revêtir une telle étiquette), qu’il se soit agi de découverte ou de retrouvaille, l’événement n’eut d’autre effet que de fournir pour Ia bronzette du lendemain un sujet de conversation qui change un peu Ie train-train de Paris à Ia mer. De tout point trop n’en faut, et Ià McCartney est venu se placer entre Cardin et Révillon.
Pour le groupe lui-même, quoi de moins dangereux et de plus utile à une mise en place que de commencer par ceux qui, à ses yeux, se posent comme Ia moins critique des audiences? Alors que le public de Châteauvallon et de Juan-les-Pins fut déçu de ne pas entendre un seul titre des Beatles, celui d’Arles, en revanche, s’attacha plus à la simple écoute, se révélant à la fois plus attentif et plus ouvert. Des cinq concerts celui d’Arles fut d’ailleurs le seul à bénéficier, après rappel, d’un Long Tall Sally suffisamment sincère pour qu’il soit permis de supposer que Paul lui-même ne fut pas sans remarquer, ressentir l’envie “de s’éclater”. Si des cinq audiences, une fois n’est pas coutume, I’Arlésienne fut de loin la plus présente, celles des deux derniers concerts furent quand meme supérieures dans leur tenue aux belles assemblées dorées de Château-les-Pins, et pour cause.
Loué à monsieur Coquatrisse et toujours aussi sordide, l’OIympia vit ses fauteuils occupés par une forte majorité d’Anglais et d’Américains. Deux concerts coup sur coup à trois heures d’intervalle, c’est du forcing. Qui dit forcing dit risqué de planteries, celles du premier concert furent, au gout de beaucoup, trop nombreuses et trop énormes pour être plus imputables au trac ou à Ia fatigue qu’à une trop grande sureté de soi, particulièrement évidente chez Denny Laine et Henri MacCullough. A Ia différence des concerts de province, ceux de l’Olympia livrèrent un McCartney plus en retrait. Denny présenta Ia plupart des morceaux. Un retrait brillant cependant: même dans l’ombre, un costume blanc se voit de loin. Plus “professionnel” aussi, par Ie simple fait de n’adresser Ia parole au public qu’après la deuxième ou troisième chanson, et de le faire en français. Comme partout ailleurs, après la régulière première partie de 15 minutes, Ies non moins régulières 20 minutes d’entracte et avant la fin des 40 dernières minutes, la simple phrase “cette chanson est Ia dernière chanson, alors si vous voulez encore saisir une chance de taper des pieds, des mains, de chanter et de danser, c’est le moment…” suffit à faire se lever I’auditoire entier. Conduit à chaque étape selon le même désir de rallier à un rock simple et gentil des oreilles et des yeux venus entendre et voir un Beatle, un concert de Wings peut representer pour beaucoup un retour aux sources aussi exaltant et inattendu dans sa forme que dans son esprit. Des quatre garçons dans Ie vent, Paul est en effet le seul à reprendre avec Ie public un véritable contact. Alors que John, George et Ringo se contentent de quelques rares apparitions cle grande envergure, Paul, lui, a préféré “reprendre la route”, avec ses bons et ses mauvais côtés, mais surtout avec ses portes ouvertes sur la véritable communication. Sans doute aussi ne peut-on éternellement se contenter de demeurer devant un magnétophone. Et puis qu’y a-t-il de plus excitant que de monter chaque soir sur une scène, de se dire “allez, il faut Ie faire” et de se render compte, morceau apres morceau, que la partie est en train d’étre gagnée. Bref, c’est Ia fable du laboureur. Bien sûr, on peut se dire “je suis McCartney, c’est gagné d’avance” pour Iouer une salle : oui, pour être certain de faire le tabac : c’est moins évident. Bien sûr, quoi que Paul puisse souhaiter et s’efforce de faire pour qu’il en soit autrement, Wings demeure le groupe de I’ex-Beatle, et ce en dépit de I’aspect même de ses prestations et alors… Ia faute à qui ? Bien sûr, son bassiste demeure souvent en retrait, mais qui, lorsqu’il chante, ne voit pas défiler devant ses yeux Ia belle et grande époque de Ia Beatlemania ? Bien sûr Denny Laine et Henry McCullough ont souvent leur mot à dire et leurs compositions à interpréter, mais combien y prêtèrent réellement attention. Et pourtant il n’est rien dans la tenue de l’ensemble qui puisse laisser voir en Wings de simples accompagnateurs. Loin de se poser en musiciens au-dessus de tout soupçon, Laine et McCullough ont pour eux l’avantage de s’entendre parfaitement bien (ou presque, car ils devraient s’apercevoir qu’il est parfois plus utile de jouer juste et si possible dans le même ton). Métronome de classe, Dennis Seiwell n’est pas, dans Ia sobriété de sa frappe, sans faire penser à Starr. Séancier cle renom, il fournit exactement Ie type de trame sur lequel il doit faire bon s’appuyer, Tout aussi simple et discrète, et par Ià efficace, Linda a malheureusement le rêle Ie plus ingrat de l’histoire. Comme elle n’est pas aussi allumée que la Japonaise de I’autre, comme elle n’a pas filmé pendant deux
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